Corneille

Depuis ses tout débuts, l'histoire personnelle de l'auteur-compositeur-interprète montréalais Corneille fuyant le génocide rwandais a toujours dominé son message. Mais alors que son récit de survie et de résilience est profondément au cœur de sa musique, son son R&B langoureux est tout aussi important. "C'est bizarre, j'ai toujours aimé aborder des sujets plus sérieux, plus lourds, même si ma musique n'est pas comme ça", raconte-t-il. "En fait, je ne peux tout simplement pas faire de musique déprimante." 

‍

Sa quête de légèreté est poussée à son paroxysme sur Encre rose (traduction : « encre rose »), un album dans lequel il plonge dans la musique de son enfance au Rwanda. « Luther Vandross, Stevie Wonder, Shalamar, Kool & the Gang, The Gap Band, Marvin Gaye, toute la musique que j'ai jouée quand je suis arrivé à Montréal en 1997 et que je débutais », dit-il. "J'ai toujours rêvé de m'immerger dans ce son, mais c'est la première fois que je me permets de tout donner." S'il y a de la légèreté dans les chansons,

‍

 Encre rose reste néanmoins fidèle au mode opératoire de Corneille : il sait qu'on peut groover intelligemment. "J'écris avec ma femme, Sofia, depuis environ 15 ans maintenant, et chaque projet commence par nos conversations, les questions que nous nous posons", dit-il. "C'est clair que ce qu'on vient de vivre, toute cette remise en question collective, m'a poussé à imaginer le monde après tout ça, qui je l'espère sera meilleur."

‍