Auteur 2023
Entre poésie, nouvelle, roman, littérature pour enfants, Marie Célie Agnant, construit une œuvre substantielle traduite dans plusieurs langues, et où s’inscrit, de façon prégnante, la mémoire et les souvenirs. Après Balafres, (poésie,1994), suivra, en 1995, La Dot de Sara : récit de l’exil, du déracinement mais aussi de la résistance et de la survivance. Le Livre d’Emma (2001), Un alligator nommé Rosa, (2007) Femmes au temps des carnassiers (2015), trois romans qui explorent respectivement, la mémoire de la traite et de l’esclavage, et l’enfer duvaliériste. Ces textes, portent à la fois le sceau de la poésie et de la violence issue des sociétés postcoloniales, et mettent en lumière, l’exigence fondamentale que l’auteure s’est fixée : le refus de la posture de spectatrice, de la complaisance, de l’oubli programmé. Également traductrice, elle a traduit From Kitchen to Carnegie Hall - (Partition pour Femmes et Orchestre), essai sur la musique et la place dévolue aux femmes, de Maria Noriega Rachwall, 2017, et de l’espagnol, Poemas de Santiago, de Tito Alvarado,1990. Finaliste au Prix du Gouverneur Général, Le silence comme le sang (1996), elle reçoit, en 2014, le Prix de Création en prose de la Sodep, et en 2017, le Prix Alain Grandbois de l’Académie des Lettres du Québec pour Femmes des Terres Brûlées, (poésie). Un ouvrage collectif, Paroles et silences chez Marie-Célie Agnant, dirigé par Colette Boucher et Thomas Spear, Paris, Khartala (2013), souligne son apport à l’écriture et à la littérature.